London, New York, and Paris, October 15, 2012—Free expression is under threat in Cameroon, according to a report submitted this week to the UN Human Rights Council by PEN International, Committee to Protect Journalists, and Internet Sans Frontières. Cameroon is a “perilous country in which to be a writer or journalist both on- and off-line,” says the report, which spells out how the country, ruled by President Paul Biya since 1982, has used increasingly authoritarian measures to stifle writers, musicians, and the press. A host of draconian criminal laws punish writers and journalists for their work, including lengthy pre-trial detention in severely overcrowded prisons, routine torture, and a lack of a fair trial.

“Writers who express dissident opinion in Cameroon run a tremendous risk,”explained Cathal Sheerin, Africa Researcher at PEN International. “Enoh Meyomesse, the founder of the Cameroon Writers Association, has been wallowing in Kondengui prison for 11 months, including one month spent in solitary confinement, despite having had all charges dropped against him.” Meyomesse is currently on trial before a military tribunal, with minimal access to attorneys or medical care.

The government has also clamped down on the press with expensive and selectively enforced licensing laws for newspapers and publications.

“Investigating corruption and reporting on political unrest are punishable acts for Cameroonian journalists, leading to their detention and even death,” explained Mohamed Keita, Africa Advocacy Coordinator at the Committee to Protect Journalists. “Self-censorship is not a sustainable safety mechanism and undermines the right of citizens to independent, reliable information that empowers them to make vital decisions.”

Threats to free expression persist online as well. Cameroon has censored or blocked Internet content and has privatized the enforcement of cybercrimes with no effective judicial review process. Less than 5 percent of citizens in Cameroon access the Internet because of firm state control over infrastructure and restrictive regulation, resulting in soaring costs for Internet Service Providers and users.

“The UN declared access to the Internet a human right and fundamental to personal and economic development. In Cameroon, the Internet is not available for everyone to use. The state’s control of the Internet, and its restrictive monopoly on access to it, have hindered free contribution by users and prevented them from expressing themselves online,” said Archippe Yepmou, President of Internet Sans Frontières.

Cameroon will be reviewed by the Human Rights Council in April and May 2013.

PEN International celebrates literature and promotes freedom of expression. Founded in 1921, our global community of writers now comprises 144 centers spanning more than 100 countries. Our programs, campaigns, events and publications connect writers and readers for global solidarity and cooperation. PEN International is a non-political organization and holds consultative status at the United Nations and UNESCO. www.pen-international.org

The Committee to Protect Journalists is an independent, nonprofit organization founded in 1981. We promote press freedom worldwide by defending the rights of journalists to report the news without fear of reprisal. www.cpj.org

Internet Sans Frontières is a nonprofit organization founded in 2007 that promotes and defends online freedom of expression, privacy, and net neutrality. We also believe that the Internet is a powerful tool for social change. www.internetsansfrontieres.org

PEN, Committee to Protect Journalists, et Internet Sans Frontières rendent un rapport sur le Cameroun au Conseil des droits de l’homme

Pour plus d’informations, contacter:
Deji Olukotun, PEN American Center
Mohamed Keita, Committee to Protect Journalists
Archippe Yepmou, Internet Sans Frontières

Londres, New York, et Paris, 11 Octobre 2012— La liberté d’expression est en danger au Cameroun, selon un rapport remis aujourd’hui au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies par PEN International, Committee to Protect Journalists, et Internet Sans Frontières.

Le Cameroun est un « pays dans lequel être un écrivain ou journaliste, à la fois en ligne et hors ligne, est risqué », affirme le rapport, qui précise comment le pays, dirigé par le président Paul Biya depuis 1982, a utilisé des mesures de plus en plus autoritaires pour réprimer écrivains, musiciens, et presse. De nombreuses lois pénales punissent les écrivains et les journalistes en raison de leur travail, autorisent les détentions provisoires de longue durée dans des prisons surpeuplées, la torture systématique, et favorisent l’inexistence de procès équitable.

« Les écrivains qui expriment une opinion dissidente au Cameroun courent un risque énorme », explique Cathal Sheerin, chercheur sur l’Afrique à PEN International. « Enoh Meyomesse, le fondateur de l’Association des écrivains Cameroun, continu de croupir en prison, à Kondengui, depuis 11 mois, dont un mois passé en isolement, bien que toutes les charges contre lui aient été abandonnées. » Meyomesse est actuellement en procès devant un tribunal militaire, avec un accès minimal à ses avocats ou à des soins médicaux.

Le gouvernement a également durci le ton sur la presse en imposant, de manière sélective, aux journaux et publications des licences coûteuses.

« Enquêter sur la corruption et rapporter les troubles politiques sont des actes punissables pour les journalistes camerounais, qui peuvent conduire à leur arrestation et même à la mort », a expliqué Mohamed Keita, coordonnateur Afrique au Committee to Protect Journalists (Comité pour la protection des journalistes). « L’autocensure n’est pas un mécanisme de sécurité durable et compromet le droit des citoyens à une information indépendante et fiable, qui leur donne les moyens de prendre des décisions vitales. »

Les menaces sur la liberté d’expression persistent également en ligne. Le Cameroun a bloqué du contenu sur Internet et encourage la privatisation de l’application de sa loi contre la cybercriminalité, sans contrôle judiciaire suffisant. Moins de 5% des camerounais ont aujourd’hui accès à Internet. Ce faible taux de pénétration s’explique par le contrôle rigoureux que l’Etat camerounais exerce sur l’infrastructure et une réglementation stricte, qui ont pour conséquence des coûts exorbitants pour les fournisseurs d’accès à Internet et les utilisateurs.

« Selon l’ONU l’accès à Internet est un droit de l’homme, fondamental au développement personnel et économique. Au Cameroun, l’Internet n’est pas accessible à tous. Le contrôle de l’Etat sur l’Internet et le monopole qu’il exerce sur son accès entravent la libre contribution de ses utilisateurs ainsi que leur expression en ligne », explique Archippe Yepmou, président d’Internet Sans Frontières.

L’audition du Cameroun par le Conseil des droits de l’homme aura lieu en avril et en mai 2013.

PEN International célèbre la littérature et promeut la liberté d’expression. Fondé en 1921, notre communauté globale d’écrivains comprend aujourd’hui 144 centres répartis dans plus de 100 pays. Nos programmes, campagnes, évènements et publications font le lien entre écrivains et lecteurs pour une solidarité et une coopération globales. PEN International est une organisation non partisane qui a un statut consultatif auprès de l’ONU et de l’UNESCO. www.pen-international.org

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